La question est plutôt mal posée : je ne suis pour limiter la violence à l'école, mais de la faire diminuer sensiblement. Autant prendre le taureau par les cornes !
Je fais partie de ceux qui considèrent que la violence à l'école a bien augmenté, et c'est juste la reproduction copie conforme de ce phénomène puant venant des Etats-Unis.
Si je scolarise des enfants, soit c'est dans une école militaire, car je suis attaché à la discipline et qu'on vient apprendre quand on va à l'école et interdiction de cracher dans la soupe même si des profs sont mauvais, soit dans un autre pays, car pour la France, il n'y a pas que la violence scolaire qui pose souci mais aussi le système scolaire à l'agonie, d'une faiblesse déconcertante et où on apprend des conneries.
Si je suis chef d'Etat ou ministre de l'Education Nationale, je lancerai les états généraux de l'école : pas un grenelle car l'école ne concerne pas que les profs et les syndicats, mais tout le monde y compris les chefs d'entreprise lorsqu'ils auront à recruter du personnel fraichement sorti du système scolaire.
Quand il y a un problème quelque part, l'erreur de TOUS les politiques est d'avoir toujours la tête dans le guidon, alors qu'il est nécessaire de prendre du recul et savoir si cela n'est pas lié à d'autres choses étrangères à l'école, comme la société de consommation par exemple.
Tout d'abord, je ferai en sorte que la politique de l'enfant roi soit irrémédiablement terminée. Un enfant, quand il fait des conneries, il teste son environnement : alors, sanction, dialogue et fermeté. Un enfant ne sera pas traumatisé quand on le cadre. Le laxisme est la pire des conneries, et tous ces gauchos de daube qui cherchent à leur trouver des excuses est inadmissible tout comme ces moralistes de droite. Quand on donne un cadre à un enfant, on lui donne des repères, et c'est avec ces repères qu'il pourra alors trouver ses marques. Et sur cela, les parents ont eu une lourde dose de responsabilité.
Quand un enseignant n'a plus aucun moyen d'exiger le calme dans ses cours, car s'il se rebiffe, il tombe sur cette cochonnerie de rectorat et de parents débiles pour porter plainte à tort, là il y a un énorme souci.
Faut-il mettre des flics au sein d'une structure scolaire ? J'estime que non, sauf en cas de violences aggravées avec blessures corporelles : et là, je suis pour des arrestations musclées, avec mise des mineurs dans des structures de redressement éducatif, retrait de leurs parents et suppression des allocations familiales, avec mise à l'épreuve des parents à l'aide d'une assistante sociale.
Faut-il mettre davantage de surveillants ? S'il en manque pour assurer les heures de permanence et d'une présence dans les cours ou couloirs, mais ce n'est pas l'élément clé.
L'élément clé vient du proviseur : c'est à lui que revient de tracer la discipline, et une discipline de fer. A commencer à retirer sa casquette quand on entre dans une structure scolaire et d'exiger une tenue correcte. Que n'importe quel élève doit rester dans la structure scolaire même s'il n'a pas cours. Là, c'est le ministère d'organiser des moyens de faire bosser les élèves quand ils n'ont pas cours, car l'école, ce n'est pas la glande.
Le proviseur ne doit rien laisser passer et d'être juste, c'est à dire d'être là aussi quand une personne est en danger ou à la dérive. L'école ne doit pas être une administration à la soviétique mais une structure d'apprentissage, de lien social où les enseignants doivent être des alliés au parcours des élèves, de les aider à progresser tous et les élever au plus haut de leurs capacités.
Dans les écoles publiques, la laïcité doit être totale : c'est à dire aucun signe religieux, politique, philosophique et j'irais même jusqu'à économique. Car les vêtements de marque ou autres gadgets de ce genre attisent les convoitises et la violence.
Si un élève est violent ou très insolent : convocation directe avec les parents, sanction à la clé et si récidive, retrait de l'enfant et mise dans une structure de redressement éducatif.
Les enseignants doivent avoir davantage de formations sur la communication et la gestion des conflits et traiter cela avec davantage de tactique que le côté borné de l'enseignant qui ne se rend pas compte que sa façon d'enseigner ennuie tout le monde. Bref, davantage de souplesse dans d'autres domaines aussi.
On doit exiger l'interdiction totale des portables : donc, obligation de portables éteints et dans le sac. Sinon, confiscation par l'établissement.
Lorsqu'il y a de la violence dans une école, c'est toujours un groupe d'individus, rarement la majorité : les psychologues scolaires et les assistantes sociales doivent être affectés dans tous les grands groupes scolaires et que des choix fermes soient faits en collaboration avec les parents.
Bref, il doit obligatoirement y avoir davantage de dialogue et de rappel à l'ordre avec les parents, notamment le respect des règles de discipline, valables pour tous. Si les parents ont un comportement irresponsable, alors le proviseur devra en alerter les services sociaux.
Je suis également favorable à la réintroduction de cours de morale citoyenne et cela a déjà existé et existe encore localement.
On doit avoir la main lourde, et ne plus rien laisser passer.
Si des personnes étrangères s'introduisent dans l'école et commettent des actes de violence, les peines doivent être aggravées de façon exemplaire.
Bref, tout acte de violence doit entraîner, s'il est sérieux, l'exclusion immédiate de la structure scolaire et la mise automatique de l'élève en structure de redressement éducatif. Les sanctions infligées aux parents doivent également avoir lieu.
On ne demande pas aux parents d'être dictateurs avec leurs gosses, mais d'être fermes.
On s'en fout si les mesures sont populaires ou pas, si des parents râlent ou pas car un enfant blessé voire tué dans une structure scolaire, c'est la pire des choses qui puisse arriver avec les parents.
Donc, je souhaite une véritable révolution pour la façon d'agir et d'être complètement ferme. Si un enfant insulte un enseignant, des sanctions très lourdes doivent être imposées comme un séjour au sein de ce que l'on appelait des maisons de correction, ça calmera ces bandes de morveux qui veulent jouer les durs.
Si on constate que des parents ne parlent pas français, on devra signaler cela aux structures républicaines pour organiser des cours obligatoires en langue française, sous peine d'expulsion du pays. Quand on vient habiter dans un pays, on a l'obligation et c'est un devoir républicain d'apprendre la langue.
Non, contrairement à ce qu'a dit un Q-Riste, l'école n'est pas un lieu où les élèves s'affrontent pour déterminer les dominants et les dominés et dire cela, c'est faire preuve de nazisme. L'école est un lieu d'égalité où chacun a son propre parcours à faire. Toute bagarre doit être systématiquement sanctionnée de la façon la plus sévère qui soit.
En ce qui concerne les objets dangereux que peuvent détenir des élèves, on doit faire porter d'une part la responsabilité des parents de veiller que leurs enfants viennent avec les simples outils pour bosser, et que des contrôles inopinés aient lieu aux abords des écoles par les forces de l'ordre. L'usage des portiques peut être utile, mais cela reviendrait trop cher et rien n'empêche un élève de balancer un objet dangereux un peu plus loin et aller le récupérer de l'autre côté de la grille.
L'usage des caméras de surveillance doit également se faire dans les parties communes (couloirs, patios,...).
Enfin, je pense que les élèves devraient avoir un changement des programmes et avoir moins de cours théoriques, revenir à une semaine de 5 heures, et davantage d'activités sportives dont du yoga.
Je sais que la France est malheureusement un pays limité pour évoluer, mais regardez ce qui se fait dans des pays scandinaves.
Pour terminer, un accord tripartite devra être signée par le proviseur, l'élève et les parents et que cela fasse preuve de droit et devoir dans une structure scolaire et de s'y conformer. Tout manquement entraîne les sanctions prévus dans le règlement, à appliquer à la lettre.
Quant à l'excuse bidon que les établissements scolaires en ZUP sont plus difficiles qu'ailleurs, ma réponse est très claire sur ce sujet : même règle, même régime. Personne n'oblige autrui à se comporter comme une racaille ou un caïd, ça c'est dans la tête, donc de sortir de ces schémas bestiaux qui ne servent à rien d'autre qu'à se tirer une balle dans le pied.
Je suis certes d'une grande sévérité en la matière, seulement lorsque je constate comment dans certains pays ils ne peuvent pas assurer l'école pour tous faute de moyens, ou d'avoir un système scolaire élistique car ça reviendrait trop cher de faire une école gratuite, je n'accepterai pas, et aucune excuse n'est recevable, de cracher sur la soupe.
La France n'a pas conscience de la chance qu'elle a d'avoir des écoles gratuites, et des enseignants dans la majorité de bonne volonté, alors les conneries, je dis stop, que la France se regarde bien en face, ait les couilles d'être ferme et de défendre ce service public qui permet à chacun de se construire un avenir.